Le bonheur n'a pas de rides - Anne-Gaëlle Huon
- Titre : Le bonheur n'a pas de rides
- Auteur : Anne-Gaëlle Huon
- Editions : City
- Date de parution : 20 juin 2017
- Nombre de pages : 277
- ISBN : 978-2-8246-1000-9
L'auteur
Anne-Gaëlle Huon a travaillé pour une grande chaîne de télévision avant de se tourner vers l'écriture. Elle aime rendre les gens heureux et rit parfois un peu trop fort. Elle vit désormais à New-York * où elle écrit des romans et sculpte des citrouilles.
Elle a déjà publié un premier roman, Buzz (City, 2016)
* Depuis janvier 2018, Anne-Gaëlle est de retour en France.
Clic sur la photo pour accéder au site d'Anne-Gaëlle Huon
Quatrième de couverture
Il n'est jamais trop tard pour tout recommencer.
Le plan de Paulette, 85 ans, semblait parfait : jouer à la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part.
La nouvelle pensionnaire n'a qu'une obsession : partir, le plus vite possible! Mais c'est sans compter sur sa fascination pour les autres occupants et leurs secrets. Que contiennent ces mystérieuses lettres trouvées dans la chambre de Monsieur Georges? Et qui est l'auteur de cet étrange carnet découvert dans la bibliothèque?
Le jour où son grand âge se rappelle à elle, Paulette réalise qu'elle peut compter sur cette bande d'excentriques et que les années ne comptent pas pour découvrir l'amitié. Car au final, ces rencontres vont changer sa vie et, enfin, lui donner un sens.
Mes impressions
Anne-Gaëlle Huon, je l'ai d'abord connue grâce à son compte Instagram. Et si ce n'est pas encore fait, je vous conseille de vous y abonner. Chaque nouvelle publication est accompagnée d'un texte, c'est toujours un régal! Son écriture est à la fois légère et enjouée, drôle et toujours captivante. De plus, elle nous gratifie de temps en temps d'une balade en direct des jolies rues de Manhattan, où elle a la chance de vivre. (Les balades auront maintenant lieu à Paris ;-)
C'est donc pour toutes ces raisons, aussi pour sa jolie couverture, mais avant tout pour l'écriture qui à chaque fois sait me saisir, que je souhaitais découvrir son roman "Le bonheur n'a pas de rides". Les éditions City me l'ont permis, je les en remercie!
Je viens de le refermer, je suis RAVIE de cette découverte. Les personnages resteront longtemps avec moi je pense.
L'histoire est parsemée de moments d'entraide, de convivialité, d'humour, de tristesse parfois, le tout toujours bien dosé, sans mièvrerie, l'écriture est fluide et naturelle, un vrai bonheur. Et tous ces ingrédients servent une aventure entraînante, vraisemblable. On aimerait tellement faire un séjour dans cette auberge et y papoter avec les personnages. Parce qu'ils savent faire preuve de bienveillance, de tendresse, ils sont à l'écoute les uns des autres. Même si parfois ils disent le contraire.
J'ai trouvé dans ce roman un peu de Barbara Constantine (que j'adore) pour le côté intergénérationnel, un peu de Tatie Danielle dans le personnage de Paulette (qui, il faut le dire, n'est pas toujours tendre!) mais aussi un peu d'Amélie Poulain.
D'ailleurs, en épigraphe, on peut lire :
"J'aime bien l'idée qu'après la mort, c'est pas pire qu'avant la naissance."
Jean-Pierre Jeunet
Mais avant tout, j'ai découvert le style d'Anne-Gaëlle Huon, et je compte bien ne plus la lâcher! Mon petit doigt m'a dit que quelque chose de savoureux était en préparation...affaire à suivre!
Si vous voulez passer un bon moment, lisez ce livre! Moi, je suis bien triste d'avoir quitté ces personnages.
*****
p.92 "Une vague de nostalgie le submergea. On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en claquant la porte. C'est ce qu'on dit, n'est-ce pas? Glissant sa main dans sa gabardine, il en tira sa pipe qu'il fourragea lentement. C'est le moment que choisit Nour pour le rejoindre, une tisane au creux des mains. Elle s'assit en silence."
p.236 "Aimez-vous comme personne d'autre ne vous aimera jamais! Et prenez soin de vous-même comme d'une mère. C'est en s'aimant soi-même qu'on peut un jour aimer les autres. Qu'avez-vous à perdre à essayer?"
p.254 "Monsieur Georges se leva, remit son chapeau et s'approcha du lit. Puis, très doucement, lui souffla à l'oreille quelques mots tendres.
Sitôt la porte refermée, Paulette se laissa aller à son émotion, sidérée qu'il ait pu lire en elle comme dans un livre ouvert. Les larmes coulaient sur ses joues ridées. Les mots de monsieur Georges avaient mis au jour en elle une brèche insoupçonnée. Hébétée, elle se voyait d'un nouvel oeil, comme étrangère à elle-même, et en même temps pleine de bienveillance envers cette vieille dame qu'elle était devenue. Elle resta ainsi immobile à méditer. Il fallait bien une vie pour apprendre à s'aimer."
p.311 "Paulette savoura cette étreinte comme elle savourait à présent chaque bouchée de bonheur que lui octroyait la vie. La promesse d'un voyage est déjà un voyage, songea-t-elle avec émotion. Puis, elle s'écarta de Georges et sortit à son tour une enveloppe de sa table de nuit."