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La maison des livres

21 novembre 2024

17, rue de l'amitié - Calendrier de l'Avent - Maria Hächler et Rahel Sutter

17, rue de l'amitié - Calendrier de l'Avent - Maria Hächler et Rahel Sutter

Connaissez-vous le 17 rue de l'amitié ? C'est un merveilleux calendrier de l'Avent imaginé par deux artistes, une autrice, Maria Hächler et une illustratrice, Rahel Sutter.

Ce calendrier de l'Avent sort vraiment de l'ordinaire puisque chaque jour, la surprise est une jolie carte merveilleusement illustrée d'un côté, qui raconte une histoire de l'autre côté.

Un adorable souriceau qui habite l'immeuble du 17 rue de l'amitié avec sa famille nous raconte les histoires. Ainsi nous faisons la connaissance, au fur et à mesure, de Hanna, Emil, Farid, Zohra, Thea, Irmina et Oana. 

Chaque jour l'impatience est grande de découvrir la suite, de faire la connaissance des différents habitants de l'immeuble. 

17, rue de l'amitié - Calendrier de l'Avent - Maria Hächler et Rahel Sutter

Les cartes sont rangées dans une boîte métallique que l'on glisse dans son fourreau cartonné sur lequel est dessiné l'immeuble du 17, rue de l'amitié. 

Une fois lues, elles peuvent être ajoutées à la décoration des préparatifs de Noël. Soit disposées sur la cheminée ou sur une étagère, soit installées sous la forme d'une guirlande. 

C'est une façon si délicate et intelligente d'attendre Noël en famille (et de pratiquer la lecture à voix haute !) 

Les illustrations sont magnifiques, les textes doux et délicats défendent des valeurs d'entraide, universelles et inclusives. Je suis conquise par ce calendrier de l'Avent si particulier. Je n'ai qu'un regret, que mes enfants soient trop grands. Mais il trouvera une place dans ma prochaine classe, c'est certain !

Cerise sur le gâteau, il existe aussi en version allemande, Die Stadthauskinder

N'hésitez pas à aller faire un tour sur leur site, qui vous réserve d'autres surprises !

17, rue de l'amitié - Calendrier de l'Avent - Maria Hächler et Rahel Sutter
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19 novembre 2024

Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard

Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard

L'histoire commence à Berlin Est en 1967 avec des amitiés improbables, d'enfance pour l'une, de douleurs partagées pour les autres. L'auteur a un don pour lier de manière très subtile le ronronnement d'un système établi et l'intimité profonde des personnages, ce qui les rend très attachants. Ces personnages, que l'on rencontre en 1967, on les retrouve en 1975, puis en 1988 pour les laisser en 2016. 

Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard

Hannah la blonde et Judith la brune, deux petites filles que tout oppose et qui pourtant vont se lier. Pour la vie. Leurs mères, Rita et Inge, aussi. Werner le clown, ancien soldat qui noie son chagrin et son traumatisme dans l'alcool et Harald le pasteur veuf, qui a recueilli Werner un jour en piteux état sur le trottoir. Ils ont un secret. Et les secrets sont compliqués à porter là-bas à cette époque. Il y a Karl aussi. Le fils du pasteur. Qui déverse sa rancoeur dans les mauvaises actions mais qui tire toujours son épingle du jeu. Jusqu'à quand ?

Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard
Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard

On assiste au fil des ans au resserrement de l'étau, à l'absurdité assumée d'un système qui se grippe tout seul. Certains des personnages en ont conscience et l'auteur nous le fait très bien ressentir. Sans jamais le dire. On écoute, on observe, on trahit, on entre chez les gens en leur absence pour déplacer des objets et assister à leur glissement lancinant dans la folie. Ça fait partie du stratagème. Puis on les arrête, les balade dans les rues, coincés dans une minuscule cellule à l'intérieur d'une camionnette banalisée pour les étourdir. Pour les perdre. Chacun est susceptible d'observer chacun. Certains en deviennent fous. Des familles se déchirent. Quelques uns passent à l'Ouest, d'autres en prison. 

Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard
Berlin pour elles - Benjamin de Laforcade - Editions Gallimard

Avec une écriture concise, directe, efficace, l'auteur laisse une grande place à son histoire, à ses personnages et au lecteur. C'est là toute la force de ce roman bouleversant. La fin m'a sidérée. C'est criant de vérité et de mensonges, d'espoir aussi. 

16 septembre 2024

Le Magasin des Souvenirs - Katharina Fuchs

Le Magasin des Souvenirs - Katharina Fuchs

 

  • Titre : Le magasin des souvenirs
  • Autrice : Katharina Fuchs
  • Editions : JC Lattès
  • Date de parution : 10 mai 2023
  • Nombre de pages : 432
  • ISBN : 978-2709670876 

 

L'autrice

Katharina Fuchs est née en 1963 à Wiesbaden. Après des études de droit à Francfort et Paris,elle a successivement été avocate et juriste d’entreprise. Elle vit aujourd’hui près de Francfort.(@JC Lattès)

 

Quatrième de couverture

Allemagne, 1953 : Therese, fille d’un officier de la Wehrmacht et d’une propriétaire terrienne, n’est pas autorisée à étudier en RDA. À Berlin-Ouest, elle est l’une des seules femmes à faire des études de droit et se retrouve livrée aux railleries de ses camarades et de ses professeurs. Pourtant, elle ne perd pas de vue son objectif : devenir une des toutes premières femmes juges en Allemagne.
Sa belle-soeur Gisela, quant à elle, nourrit ses propres rêves à Berlin-Ouest, désormais « Ville de la mode », et souhaite se lancer dans une carrière de styliste.
Elle va se heurter à la volonté de son mari qui n’envisage rien d’autre pour elle qu’une vie de femme au foyer…
Dans cette flamboyante fresque de l’après-guerre inspirée de l’histoire de sa propre famille, Katharina Fuchs raconte avec maestria et délicatesse le destin de deux femmes fortes et courageuses.


Traduit de l’Allemand par Céline Maurice

 

Mes impressions

 

Quel bonheur de retrouver les héroïnes du tome précédent, Anna et Charlotte, Gisela et Theresa que nous avions quittées dans un Berlin dévasté juste après la seconde guerre mondiale dans L’ambition du Bonheur.
 
Elles et leurs familles sont les témoins de la reconstruction de la ville, du pays, mais aussi de sa division, de plus en plus palpable. Les grands propriétaires de l’Est ont été dépossédés de leurs biens et ont dû fuir à l’Ouest pour la plupart. C’est le cas du père de Charlotte, Richard Feltin. Au sein même des familles les voix sont parfois désunies, les avis bien différents. Cette tension, présente tout au long du roman, est à l’image de celle qui règne dans l‘Allemagne d’après guerre qui se divise.
 
Charlotte et Anna sont toujours amies après toutes ces années et quelques rudes épreuves pour elles deux. L’union de leurs enfants Gisela et Felix scelle définitivement et de jolie manière leur amitié. 
 
Dans ce volume on assiste avec bonheur à la modernisation de la société des années 1950-1960 mais il est aussi beaucoup question de la place des femmes dans cette société. De leur légitimité à faire des études puis à exercer des métiers jusqu’à présent réservés aux hommes, ou bien de leur place au sein même du couple. Quand Gisela, excellente styliste et couturière, émet le vœu de travailler, Felix est réticent. C’est toute la société qui veut voir les femmes rester à la maison. À cette époque, une femme qui travaille est le signe que l’homme ne gagne pas un salaire assez élevé pour le couple et ce n’est donc pas forcément un signe d’indépendance et d’émancipation. 
Il en est de même pour les études. Theresa, la sœur de Felix, doit faire preuve d’une ténacité à toute épreuve pour essuyer les remarques misogynes et dégradantes de certains professeurs (ainsi que des élèves) quand elle étudie le droit à la Freie Universität de Berlin. 
 
Une belle étude sociétale, dans laquelle on se dit que dans certaines situations, la misogynie poussée à son extrême va jusqu’à donner l’élan ultime pour se battre encore plus et se faire la place méritée. 
Ceci est transposable à la société française de l’époque. Bien sûr quelques hommes sont dotés valeurs différentes !
 
J’ai aimé retrouver le KaDeWe comme un personnage à part entière.
 
J’ai trouvé cette lecture passionnante, je n’avais pas envie de quitter les personnages. On comprend que Charlotte, Anna, Gisela et Theresa aient été de véritables modèles d’inspiration pour K. Fuchs, la fille de Gisela. 
Cette qui commence à Berlin, se termine à Koblenz. Un signe ? 
13 septembre 2024

Blue et les Grands Jours Maudits - Nancy Guilbert

  • Titre : Blue et les Grands Jours Maudits
  • Autrice : Nancy Guilbert (lien vers la biographie de Nancy Guilbert sur le site des Infos)
  • Editions : Editions Courtes et Longues
  • Collection : Roman Supernova
  • Date de parution : 19 avril 2024
  • Nombre de pages : 400
  • ISBN : 978-2352903840

L'autrice

Nancy Guilbert est née à Nîmes et a grandi dans les Cévennes. Après un bac scientifique et des études littéraires elle exerce le métier de professeur des écoles puis devient autrice jeunesse en 2011. Avec de nombreux titres à son actif, albums ou romans, elle a toujours à coeur de s'exprimer sur certains thèmes comme la protection de la nature et des animaux, la famille, l'estime de soi, les liens intergénérationnels, l'art sous toutes ses formes, l'histoire. Ses oeuvres, traduites dans plusieurs langues étrangères, partagent toutes le même message de résilience et d'espoir. Nancy Guilbert a déjà reçu de nombreux prix pour tout ce travail de partage et de transmission. 

 

Quatrième de couverture

Blue et Zian, accompagnés d'amis inattendus, traversent les temps et les mondes pour protéger les oeuvres d'art et la liberté de créer qui fait si peur aux tyrans. Passant de l'Antiquité aux temps modernes et du Moyen Âge aux mondes imaginaires, ils vivent une épopée fantastique et dangereuse. 

Nancy Guilbert nous embarque sur une comète. Ce roman a la vitesse et la clarté de la lumière. 

Mes impressions

Je ne suis habituellement pas friande de lectures fantastiques mais là j’ai été happée par l’histoire et par cette déclaration d’amour à l’art et aux artistes. Un exercice très réussi. Nancy Guilbert a le don d’allier le fantastique et le classique. Dans une histoire extraordinaire se retrouvent de multiples références à des tableaux et poèmes de toutes époques et de tous genres. Ainsi, le lecteur expérimente deux voyages. Celui des aventures fantastiques à travers différentes époques vécues par Blue, Zian et les différents personnages convoqués par l’imagination et les pensées de Blue, et aussi un voyage à travers les œuvres d’art. Le tout ponctué de poèmes toujours liés à l’histoire. Une réussite ! Et puis il y a ce personnage central, l’ange gardien de Blue, que l‘ont retrouve à chacune des époques traversées, Frizzy le chat roux, tiré du tableau de Paul Klee „Le chat et l’oiseau“ peint en 1928.

Une histoire de trahisons et de confiance, une histoire de l’humanité et des passeurs de mémoire, qui de tous temps, n’ont eu d’autre choix que de rester vigilants face aux avaleurs de mémoire.

Une mention spéciale à la lutintamarre qui est très drôle avec ses confusions de sons (p.108 „Au velours, je m’enrôle !“ pour au secours je m’envole ! ) qui lui donnent des petits airs du Prince de Motordu, que j’adore. J’ai aussi beaucoup aimé les nombreux mots anciens, désuets, utilisés par Blue. Une véritable résurrection d‘un certain vocabulaire, qui illustre parfaitement le message du roman.

Un roman très fort, aux multiples lectures et multiples messages dont un, universel : „De tout temps, les Archivistes sauvegarderont la mémoire de l’Humanité. De tout temps, ils lutteront contre ceux qui veulent la détruire : les Avaleurs de Mémoire. Veux-tu, toi aussi, faire partie de cette infrangible (mot ancien : qui ne peut être brisé) famille ? Ne laisse jamais disparaître les trésors qui ont existé. Hurle que ces œuvres sont l’âme du monde. J’en serais très émerillonné (mot ancien : vif, enjoué) et l’oiseau sur mon front ne cessera de tintinnabuler trilles et arpèges. » p.296

12 septembre 2024

Des nouvelles

Bonjour à celles et ceux qui sont encore ici ! Après un long tunnel parisien de 5 ans au cours duquel j’ai dû restreindre mes apparitions sur ce blog, c’est avec un grand plaisir que je reviens, avec la ferme intention de passer ici de façon régulière. 

Je partagerai mes lectures bien sûr, mais aussi quelques sorties parisiennes de ces dernières années à la rencontre d’auteurs et d’artistes, puis mes découvertes ici à Coblence, où nous venons d’arriver. Quel bonheur de retrouver l’Allemagne et la si belle vallée du Rhin !

Pour commencer, un petit aperçu des livres qui m’ont suivie ici (le déménageur était ravi) et de la promenade le long du Rhin, qui se trouve au bout de la rue. 

 

Pour commencer, un petit aperçu des livres qui m’ont suivie ici (le déménageur était ravi) et de la promenade le long du Rhin, qui se trouve au bout de la rue. 

 

Le long de cette promenade, la Kaiserin-Augusta-Anlage, bordée d'immenses platanes, se trouvent de somptueuses villas. Elles sont la plupart du temps habitées par plusieurs familles. Voici ma préférée. 

 

Cette promenade a été créée par Peter Joseph Lenné (1789-1866), paysagiste prussien. Né à Bonn, il apprend son métier auprès de son oncle à Brühl. Il part ensuite en apprentissage à Paris, auprès d'André Thouin au Jardin des Plantes. Puis il rentre en Allemagne, à Coblence où sa famille s'est installée. Il y aménagera l'allée menant au château (la Kaiserin-Augusta-Anlage) et la forteresse d'Ehrenbreitstein.

En 1815, la Rhénanie est intégrée au Royaume de Prusse. Lenné est alors appelé à Berlin où il sera à l'origine des aménagements du Tiergarten, du Jardin Zoologique, mais aussi de l'Ile aux Paons à Wannsee, du somptueux parc de Sans-Souci à Potsdam et de bien d'autres parcs de châteaux.

Je connaissais Lenné à Berlin et j'ai été étonnée de le retrouver ici. Après quelques recherches, j'ai eu la bonne surprise de découvrir que nous avions donc quelques villes en commun :-)) (Bonn, Paris, Berlin, Koblenz)   

Des nouvelles
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15 juin 2023

Le petit QUIZZ - NAPOLEON - Questions-réponses clefs sur l'empereur - Grégoire Thonnat

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  • Titre : Le petit Quizz NAPOLEON
  • Auteur : Grégoire Thonnat
  • Editions : Editions Pierre de Taillac en partenariat avec le musée des Armées
  • Date de parution : 16 juin 2023
  • Nombre de pages : 108
  • Format : 12,75 x 8,5 cm
  • ISBN : 978-2364452305

L'auteur

Grégoire Thonnat

Crédit photo @Le Parisien

Grégoire Thonnat est un passionné d’histoire depuis toujours. Il est déjà l’auteur de plusieurs livres dont Petite Histoire du ticket de métro parisien aux Éditions Télémaque ou Le Petit Quizz de la Grande Guerre, le « petit best-seller » du centenaire. Il est également conférencier et chroniqueur pour les médias sur les sujets « histoire et patrimoine ». ( Source, site des éditions Pierre de Taillac)

 

Quatrième de couverture

Napoléon était-il vraiment petit ? D'où vient le terme "grognard" ? Qui sont les maréchaux de l'Empire ? Que fait Napoléon dans ses rares moments de détente ? Pourquoi mettait-il la main dans son gilet ? Quelle est la plus vaste bataille qu'il ait livrée ? Quels sont ses surnoms les plus connus ? A-t-il des descendants ? 

 

Toutes les réponses et beaucoup d'autres dans Le Petit Quizz de Napoléon qui vous fera découvrir l'histoire d'une des figures les plus fascinantes de l'histoire de France. 

 

Mes impressions

Je n'avais jamais vu autant d'informations aussi bien répertoriées dans un si petit livre ! Je suis conquise par ce format ! A chaque page correspond une question à laquelle l'auteur répond de façon succinte mais complète. Un vrai bonheur de lecture, que l'on peut facilement glisser dans une poche ou dans un sac. Chaque question est agrémentée d'une illustration en ombres chinoises. Toutes ces illustrations, quand on fait défiler les pages, semblent elles aussi nous raconter l'histoire de Napoléon. 

Saviez-vous que Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), qui régna sous le nom de Napoléon III, neveu de Napoléon 1er (il était le fils de son frère Louis) a épousé Hortense de Beauharnais, qui elle-même n'était autre que la fille de l'impératrice Joséphine, première épouse de Napoléon 1er ? Savez-vous qui est l'impératrice Marie-Louise, la seconde épouse de Napoléon 1er ? Quelles sont les principales empreintes que Napoléon a laissées dans Paris ? 

Vous l'aurez compris, ce Petit Quizz, on ne se lasse pas de le lire ! Et lire en apprenant, quel plaisir !

Allez, une dernière petite question : A qui doit-on l'idée d'inhumer Napoléon aux Invalides ? 

A l'issue du quizz, une chronologie sur 8 pages nous indique les dates et informations essentielles. Elle est suivie par des citations de Napoléon. Viennent ensuite les biographies succintes de 5 personnages emblématiques de cette période : Joachim Murat, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Michel Ney, Joseph Fouché et Napoléon II (l'Aiglon). Enfin, la description de 5 objets lui ayant appartenu, conservés au musée de l'Armée. Quelques explications sur le musée de l'Armée et quelques idées de lieux à visiter viennent clôturer l'ouvrage.

En résumé, un petit livre bourré d'informations toutes plus intéressantes les unes que les autres, très bien écrit. Et ça tombe bien, car Grégoire Thonnat n'en est pas à son coup d'essai ! Donc si comme moi ce format vous plaît, vous pourrez lire Le petit Quizz des Invalides, Le petit Quizz de Marie-Antoinette, le petit Quizz de Georges Clémenceau, le petit Quizz des Compagnons de la Libération et beaucoup d'autres encore. Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Pierre de Taillac pour cette belle découverte !

*****

"En guerre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près." Napoléon.

25 avril 2023

Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour - Vanessa Caffin

Les heures du jour ne rattrapent jamais celles de la nuit

  • Titre : Les heures de la nuit ne rattrapent pas celles du jour
  • Autrice : Vanessa Caffin
  • Editions : Editions de La Martinière 
  • Date de parution : 24 mars 2023
  • Nombre de pages : 304
  • ISBN : 979-1040114994

L'autrice

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(Clic sur la photo pour accéder au site de Vanessa Caffin)

Née en 1976, Vanessa Caffin a été journaliste au Journal Du Dimanche. Elle est également réalisatrice, scénariste et éditrice. Elle conçoit des formats courts pour le web et est réalsatrice de films (courts métrages et un long métrage en cours de réalisation, tiré de son roman Pas touche.) Vanessa Caffin touche à tout puisqu'elle est également éditrice, elle a fondé la maison d'édition LIVRES AGITES, maison d'édition dédiée aux primo-romancières. Les heures du jour ne rattrapent jamais celles de la nuit est son septième roman. 

Quatrième de couverture

On a tous chez soi une vieille boîte à chaussures remplie de nos lettres des années lycée.

Imaginez que vous ouvriez cette boîte. 

Imaginez que vous n'ayez aucun souvenir des amis qui vous ont écrit, ni de votre premier amour.

Un trou noir.

Imaginez qu'une des lettres qui vous était adressée se finisse par ces mots :

Florence dit que tu es un monstre, qu'elle t'a vue faire, elle jure qu'elle a entendu les cris. Je ne veux pas la croire.

Partiriez-vous, comme Alice, près de trente ans plus tard, à la recherche de votre mémoire blessée ? Même au prix de tout ce que vous avez de plus cher ?

Un roman remarquable de maîtrise et d'acuité sur les secrets de famille et leur impact sur nos vies. À la façon d'une Ruth Rendell française, Vanessa Caffin déploie une intrigue virtuose et haletante.

Mes impressions

Alice, jeune traductrice, ouvre un jour une boîte à chaussures dans laquelle se trouvent toutes les lettres de ses années lycée. Elle est très vite perturbée puis hantée en constatant qu’elle ne se souvient absolument plus de ses amis de l’époque, notamment de Marianne, Florence et Simon, desquels elle était visiblement très proche. Et puis sur une des lettres de Marianne :   « Florence dit que tu es un monstre, qu’elle t’a vu faire, elle jure qu’elle a entendu des cris. Je ne veux pas la croire. » 
Incompréhensible. 

 

Son ami Marc, par ailleurs psychanalyste, tente de l‘en dissuader, mais sa décision est prise, elle part à la recherche de ces amis disparus de sa mémoire. Elle commence par Marianne, qui juste après le lycée avait déménagé à Poitiers. Elle retrouve ses parents, mais découvre stupéfaite que Marianne s’est suicidée en novembre 1999. 

 

Tout en suivant l’enquête haletante d’Alice, le lecteur découvre sa vie par l’intermédiaire du journal qu’elle écrivait et écrit encore. Du côté familial, un père, qui travaillait dans la finance, qui vit seul dans sa belle maison bourgeoise des Yvelines depuis le départ de sa femme adorée. Une sœur partie très jeune faire sa vie aux États-Unis et dont elle n’a plus vraiment de nouvelles. Elles ne se sont jamais vraiment bien entendues. Et puis une mère absente depuis de nombreuses années, une mère actrice, un peu folle, pour qui seule sa carrière comptait. 

 

Au fil des pages le lecteur va de découverte en découverte, tant dans l’enquête d’Alice que dans sa vie d’adolescente. Et les idées fusent. Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’Alice oublie tout ? Qui est derrière les drames qui ont parsemé les vies de ses amis ? Vanessa Caffin est très douée pour nous mettre sur de fausses pistes ! Cette histoire incroyable nous tient en haleine jusqu’à la dernière page !

 

Un roman incroyable ou le jour et la nuit se confondent et finissent par nous faire perdre nos repères. L’occasion d’une réflexion sur la famille, ses forces, ses faiblesses et ses secrets. Jusqu’où l’être humain est-il capable d’aller pour protéger les siens ? Pour se protéger lui-même ? 
J‘ai adoré me retrouver plongée dans les années 1990 à Poitiers (mes années lycée et fac…à Poitiers justement). Vanessa Caffin excelle dans l‘art de nous transporter à cette époque, époque à laquelle si on voulait des nouvelles des copains pendant les vacances il ne fallait pas oublier de leur donner son numéro de téléphone fixe ou son adresse et surveiller le passage du facteur ! L’époque aussi des posters de George Michael et des Walkmans sur les oreilles. Et tant d‘autres souvenirs qui ont refait surface à la lecture de ce roman !

 

Un grand merci à Babelio et aux éditions de La Martinière pour cette belle découverte ainsi que pour la rencontre si intéressante avec l’autrice ! Merci Vanessa Caffin pour la sympathique dédicace et le clin d’œil à mon frère Pierre-Jean 😜
*****

Vanessa Caffin Babelio

Souvenir de la très sympathique rencontre avec Vanessa Caffin dans les locaux de Babelio le 19 avril 2023.

p.16  "Mais jamais, je crois, n'avais-je oublié des pans entiers de mon histoire. Jamais, je crois, n'avais-je oublié les gens qui avaient compté. C'était effrayant, forcément, non pas pour ce que cela disait de moi, mais pour ce que cela cachait." 

***

p.16  "Platon m'ennuyait, Descartes m'assommait. Mais j'avais retenu une chose, un précepte nietzschéen qui affirmait que l'amnésie est un processus vital, la manifestation de notre absolue volonté de vivre, même en enfer."

***

p.31  "Longtemps, j'ai cherché une explication à cette répétition mathématique, jusqu'à ce que je comprenne que je n'échappais pas à une loi plus haute, celle de l'univers, qui semblait vouloir tout organiser par trois : le temps (passé, présent, futur), les journées (matin, après-midi, soir), les hommes (le corps, l'esprit et l'âme), les familles (l'homme, la femme et l'enfant), la religion catholique (le père, le fils, le Saint-Esprit), jusqu'à la mesure de toute chose, qu'on juge petite, moyenne ou grande."

***

p.32  "Le début des années 1990 n'avait pas été l'âge de mon apogée social et culturel. Je fantasmais sur Dylan de Beverly Hills noyée dans un sweat Fila super size, montée sur des chaussures plateforme. Les jours de pluie, j'écoutais de la britpop sur mon lecteur CD portable qui sautait dès que j'avais le malheur de faire un pas chassé. Je me foutais pas mal du mur de Berlin qui venait de tomber, les conséquences de cet événement m'échappaient totalement, tout comme la chute du bloc soviétique, la fin de l'apartheid ou le génocide rwandais. C'étaient l'ouverture des journaux entendus à la radio, ou des lignes griffonnées dans un cahier qu'il fallait retenir pour le bac. Rien de plus. La mort était aussi abstraite que le job qui m'attendait à la sortie de l'université. J'étais égoïste et insouciante. Et peut-être, pour cette raison, j'étais heureuse. "

 

 

5 avril 2023

Kafka et la poupée - Larissa Theule et Rebecca Green

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Photo prise à Berlin, Park am Lietzensee 

  • Titre : Kafka et la poupée
  • Autrice : Larissa Theule
  • Illustratrice : Rebecca Green
  • Editions : Les Editions des Eléphants
  • Date de parution : 17 février 2023
  • Nombre de pages : 48
  • ISBN : 978-2372731324

L'autrice

Larissa Theule

(Clic sur la photo pour accéder au site de Larissa Theule)

Larissa Theule est une autrice américaine pour la jeunesse. Elle a grandi entre le Nigeria, l'Inde, le Japon, le Costa Rica et le Canada. Elle s'inspire de tous ces lieux et expériences de vie pour écrire ses histoires. Elle vit maintenant au sud de la Californie avec ses deux enfants et son chien Luna. 

L'illustratrice

Rebecca Green

(Clic sur la photo pour accéder au site de rebecca Green)

Rebecca Green est une illustratrice américaine. Elle vit maintenant dans le Michigan, après avoir vécu à Phoenix, Denver, Nashville, et Osaka au Japon. Elle illustre des livres pour enfants mais travaille également pour la presse et les magazines. 

Le mot de l'éditeur

Un jour, Kafka rencontre une petite fille en pleurs. Elle a perdu sa poupée.
« Ta poupée n'est pas perdue, la console Kafka, elle est partie en voyage… »
Et en effet, le lendemain, Kafka revient avec une lettre de la poupée…

Cette histoire, inspirée de la vie de Kafka, nous fait découvrir autrement l'un des plus grands écrivains du XXe siècle.

Mes impressions

🪆Un jour de l’automne 1923, dernière année de sa vie, Franz Kafka se balade dans un parc berlinois du quartier de Steglitz avec sa compagne Dora Diamant. Ils croisent alors une petite fille en larmes. Kafka, très sensible aux enfants, s’arrête et lui demande pourquoi elle pleure. La fillette, Irma, lui dit qu’elle a perdu sa poupée Soupsy. Kafka lui répond alors que sa poupée n’est pas perdue et qu’elle est partie en voyage, elle lui a d’ailleurs envoyé une lettre qu’il doit lui remettre, puisqu’il est un « postier volontaire. » 
🪆 Pendant plusieurs semaines, Kafka va s’employer à écrire des lettres de la poupée pour la petite fille. Ces lettres, qui se terminent par « Tu es toujours dans mon cœur », font voyager la poupée -et la petite Irma- à travers le monde, jusqu’au jour où la poupée part « en expédition vers les confins isolés de l’Antarctique », d’où elle ne pourra malheureusement plus lui écrire. Kafka est alors lui-même sur le point de mourir de la tuberculose et doit dire au-revoir à la fillette. 
La compagne de l’auteur, qui a révélé cette anecdote de la poupée, disait que Kafka s’appliquait autant à écrire ces lettres qu’il le faisait pour ses livres. Détail très touchant. 
🪆 À travers cet album et cette anecdote de la vie de Kafka, Larissa Theule nous montre un nouveau visage et une belle sensibilité de l’écrivain. 
🪆 Au-delà de l’anecdote, ce très bel album véhicule un message intéressant sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, sur la force des croyances et de l’imagination. Un album initiatique en quelque sorte. 
🪆 Les très belles illustrations surannées aux couleurs fanées de Rebecca Green nous donnent l’impression de feuilleter un album photo💚
🪆 A la fin de l’ouvrage, une courte biographie de Franz Kafka, illustrée d’une photo de l’écrivain en 1923-1924 à Berlin. 
En postface, Larissa Theule explique sa démarche, ses recherches et surtout, elle nous dit que la fillette de l’histoire n’a jamais été retrouvée. Une enquête ouverte, voilà qui suffit à me mettre en joie !
🪆 Un magnifique album, instructif et captivant.
*****
3 avril 2023

INSECTORAMA Découvre et observe le monde fascinant des insectes - Lisa Voisard

INSECTORAMA

  • Titre : INSECTORAMA Découvre et observe le monde fascinant des insectes
  • Autrice - illustratrice : Lisa Voisard
  • Editions : HELVETIQ
  • Date de parution : 21 mars 2023
  • Nombre de pages : 224
  • ISBN : 978-2940673810

L'autrice illustratrice

Lisa Voisard

(photo @Lisa Voisard, Cilc sur l'image pour accéder à son site)

Lisa Voisard est graphiste de formation et illustratrice à Lausanne, en Suisse. Elle écrit et illustre des livres éducatifs sur la nature et son travail s'adresse à un large public. INSECTORAMA paraît après ORNITHORAMA et ARBORAMA (version Europe et version US) 

Le mot de l'éditeur

Saviez-vous que certains insectes migrent de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud ? Et que le plus grand coléoptère du monde, le dynaste Hercule, mesure 17 centimètres ?

 

Dans Insectorama, découvrez 30 portraits d’insectes que vous pouvez trouver près de chez vous dans les villes, les parcs et les jardins, ou en forêt.
Des insectes connus tels que les abeilles, coccinelles, criquets ou vers luisants, ou plus mystérieux comme le sphinx, l’azuré ou la nonne.

 

Chaque portrait est accompagné d’illustrations réalistes, d’un guide d’observation détaillé et d’une foule d’informations utiles, pour savoir où les trouver ou comment les protéger.
Enfin, un chapitre supplémentaire dévoile tous les secrets de la vie des insectes. Comment se camouflent-ils, se reproduisent-ils ou migrent-ils ? Devenez des pros des insectes !

Mes impressions

🪲 Ce livre est une mine d’informations sur les insectes. Pour commencer, deux pages pour apprendre l’anatomie d’un insecte avec le vocabulaire exact et quelques pages répertoriant les ordres distincts (coléoptères, lépidoptères, diptères…) le tout présenté de façon très claire et didactique. 
🪲 Viennent ensuite les pages consacrées à chaque insecte (30 portraits) 
🪲 Pour chaque insecte, 4 pages, très complètes. Son portrait pleine page, très réaliste, des informations générales sur l‘insecte en question, des images détaillant sa métamorphose et enfin un guide d’observation agrémenté de nouvelles illustrations montrant l‘insecte sous divers angles.
🪲 Après cette galerie de portraits et descriptions, une cinquantaine de pages supplémentaires pour : 

 

🐞découvrir des insectes extraordinaires (ex. le dynaste hercule, un des plus gros coléoptères du monde, qui vit en Amérique Centrale ou en Amérique du Sud et qui mesure 17cm !) 
🐞apprendre à observer les insectes (conseils pour débuter, s’équiper, identifier les insectes…)
🐞connaître leurs différents lieux de vie (villes et jardins, forêts, milieux humides…)
🐞 apprendre à reconnaître les traces laissées par les insectes sur les feuilles, troncs et autres fruits.
🐞 réaliser les prouesses migratoires que certains sont capables d’accomplir, parfois sur plusieurs générations !
🐞 apprendre le rôle majeur des insectes sur la planète et peut-être faire disparaître cette peur souvent non fondée que nous pouvons avoir d‘eux, afin de mieux les protéger. 

 

🪲 Un album extraordinaire, où l‘on apprend à chaque page ! Un grand bravo à l’autrice-illustratrice, qui a déjà publié sur le même format ORNITHORAMA et ARBORAMA. Des pépites ! Des livres pour TOUTE la famille, des enfants aux grands-parents en passant par les parents. 
*****

13 mars 2023

Joséphine Baker une danseuse libre - Sylvie Misslin et Charlotte Molas

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  • Titre : Joséphine Baker une danseuse libre
  • Autrice : Sylvie Misslin
  • Illustratrice : Charlotte Molas
  • Editions : Amaterra
  • Date de parution : 23 septembre 2022
  • Nombre de pages : 48
  • ISBN : 978-2368563038

L'autrice

Sylvie Misslin

(Clic sur la photo pour accéder au site de sylvie Misslin)

Née à Mulhouse en 1963, Sylvie Misslin a exercé le métier d'orthophoniste pendant de nombreuses années avant de se consacrer à l'écriture de livres pour la jeunesse. Elle vit près de strasbourg. 

L'illustratrice

Charlotte Molas

Charlotte Molas vit et travaille entre Paris et Biarritz. Auparavant graphiste, elle rejoint l'agence illustrissimo en 2015. 

Quatrième de couverture

1925. Joséphine débarque en France. C'est le début d'une incroyable aventure. Dans un tourbillon de gaieté et d'énergie, la petite fille des faubourgs pauvres de Saint-Louis, Missouri, deviendra une immense vedette mais aussi une femme engagée, prête à se battre pour défendre ses valeurs. 

Mes impressions

Un très bel album dans lequel Sylvie Misslin nous raconte la vie de Joséphine Baker de son enfance « pas vraiment rose » à Saint Louis dans le Missouri jusqu’à ses dernières années monégasques. 

 

Les illustrations de Charlotte Molas, très géométriques et colorées, donnent le ton et sont en osmose avec l’histoire. La géométrie pour les nombreux écueils, difficultés et embûches qui ont parsemé le chemin de vie de Joséphine Baker, sa naïveté et sa gentillesse aussi, les couleurs vives pour le spectacle, la vie toujours célébrée et sa « famille arc-en-ciel ». 

 

 

À travers l’histoire de Joséphine Baker, c’est aussi sa grande humanité qui nous est racontée. Son engagement au côté des résistants pendant la seconde guerre mondiale : « C’est la France qui m’a faite, je suis prête aujourd’hui à lui donner ma vie. » (p.28) Mais aussi son propre combat dans la lutte contre les ségrégations raciales. Quand, très célèbre en France, elle retourne chanter dans son pays, elle exige que chacun, quelle que soit sa couleur de peau, puisse assister à son show. Elle répondra aussi à l’appel de Martin Luther King des années plus tard, le 28 août 1963 à Washington. À cette occasion, elle délivre un conseil aux plus jeunes présents dans la foule venue écouter les discours : « Vous devez vous instruire. Vous devez aller à l’école pour apprendre à vous défendre avec un stylo et non avec une arme. » (p.43)

 

Joséphine et son mari Jo Bouillon vivront des années heureuses au château des Milandes en Dordogne où élèvent leurs nombreux enfants, adoptés aux quatre coins du monde. « Chaque nourrisson a une nurse pour lui seul. À l’âge d’apprendre à lire les enfants fréquentent l’école du village et un précepteur leur apprend la culture de leur pays. À celui du collège, ils sont inscrits dans un pensionnat suisse. » (p.39)

 

Quand il s’agit d’aider les autres Joséphine ne peut être raisonnable. Peu à peu sa fortune s’amenuise, les disputes avec Jo se font plus fréquentes jusqu’à leur séparation. Le château des Milandes est vendu et Joséphine se retrouve sans abri. C’est une compatriote, la princesse Grace de Monaco, qui l’accueille, avec ses douze enfants, dans la principauté. 

 

 

Un magnifique album, très bien documenté, qui raconte l’histoire de Joséphine Backer avec beaucoup de poésie. 

 

*****

 

p.20 « Le 25 septembre 1925, les vingt-cinq artistes de la Revue nègre embarquent sur le Berengaria. Ce transatlantique traverse l’océan en une semaine à peine ! À l’arrière du bateau, appuyée à la rambarde, la jeune danseuse regarde la statue de la Liberté s’éloigner. Son cœur bat la chamade. Et si les français ne l’aimaient pas ? »

 

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