Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour - Vanessa Caffin
- Titre : Les heures de la nuit ne rattrapent pas celles du jour
- Autrice : Vanessa Caffin
- Editions : Editions de La Martinière
- Date de parution : 24 mars 2023
- Nombre de pages : 304
- ISBN : 979-1040114994
L'autrice
(Clic sur la photo pour accéder au site de Vanessa Caffin)
Née en 1976, Vanessa Caffin a été journaliste au Journal Du Dimanche. Elle est également réalisatrice, scénariste et éditrice. Elle conçoit des formats courts pour le web et est réalsatrice de films (courts métrages et un long métrage en cours de réalisation, tiré de son roman Pas touche.) Vanessa Caffin touche à tout puisqu'elle est également éditrice, elle a fondé la maison d'édition LIVRES AGITES, maison d'édition dédiée aux primo-romancières. Les heures du jour ne rattrapent jamais celles de la nuit est son septième roman.
Quatrième de couverture
On a tous chez soi une vieille boîte à chaussures remplie de nos lettres des années lycée.
Imaginez que vous ouvriez cette boîte.
Imaginez que vous n'ayez aucun souvenir des amis qui vous ont écrit, ni de votre premier amour.
Un trou noir.
Imaginez qu'une des lettres qui vous était adressée se finisse par ces mots :
Florence dit que tu es un monstre, qu'elle t'a vue faire, elle jure qu'elle a entendu les cris. Je ne veux pas la croire.
Partiriez-vous, comme Alice, près de trente ans plus tard, à la recherche de votre mémoire blessée ? Même au prix de tout ce que vous avez de plus cher ?
Un roman remarquable de maîtrise et d'acuité sur les secrets de famille et leur impact sur nos vies. À la façon d'une Ruth Rendell française, Vanessa Caffin déploie une intrigue virtuose et haletante.
Mes impressions
Souvenir de la très sympathique rencontre avec Vanessa Caffin dans les locaux de Babelio le 19 avril 2023.
p.16 "Mais jamais, je crois, n'avais-je oublié des pans entiers de mon histoire. Jamais, je crois, n'avais-je oublié les gens qui avaient compté. C'était effrayant, forcément, non pas pour ce que cela disait de moi, mais pour ce que cela cachait."
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p.16 "Platon m'ennuyait, Descartes m'assommait. Mais j'avais retenu une chose, un précepte nietzschéen qui affirmait que l'amnésie est un processus vital, la manifestation de notre absolue volonté de vivre, même en enfer."
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p.31 "Longtemps, j'ai cherché une explication à cette répétition mathématique, jusqu'à ce que je comprenne que je n'échappais pas à une loi plus haute, celle de l'univers, qui semblait vouloir tout organiser par trois : le temps (passé, présent, futur), les journées (matin, après-midi, soir), les hommes (le corps, l'esprit et l'âme), les familles (l'homme, la femme et l'enfant), la religion catholique (le père, le fils, le Saint-Esprit), jusqu'à la mesure de toute chose, qu'on juge petite, moyenne ou grande."
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p.32 "Le début des années 1990 n'avait pas été l'âge de mon apogée social et culturel. Je fantasmais sur Dylan de Beverly Hills noyée dans un sweat Fila super size, montée sur des chaussures plateforme. Les jours de pluie, j'écoutais de la britpop sur mon lecteur CD portable qui sautait dès que j'avais le malheur de faire un pas chassé. Je me foutais pas mal du mur de Berlin qui venait de tomber, les conséquences de cet événement m'échappaient totalement, tout comme la chute du bloc soviétique, la fin de l'apartheid ou le génocide rwandais. C'étaient l'ouverture des journaux entendus à la radio, ou des lignes griffonnées dans un cahier qu'il fallait retenir pour le bac. Rien de plus. La mort était aussi abstraite que le job qui m'attendait à la sortie de l'université. J'étais égoïste et insouciante. Et peut-être, pour cette raison, j'étais heureuse. "