Le jour où j'ai appris à vivre - Laurent Gounelle
- Titre : Le jour où j'ai appris à vivre
- Auteur : Laurent Gounelle
- Editions : Pocket
- Date de parution : avril 2016 (première édition Kero, octobre 2014)
- Nombre de pages : 285
- ISBN : 978-2-266-25873-9
Né le 10 août 1966, Laurent Gounelle est un écrivain français. C'est en 2006, année "chargée en émotions", qu'il prend la plume et écrit son premier roman, L'homme qui voulait être heureux.
Depuis, tous les deux ans, l'auteur publie un nouveau roman. Ses oeuvres sont des best-sellers et sont traduites dans de nombreuses langues.
(Clic sur la photo pour accéder au site de Laurent Gounelle)
Quatrième de couverture
Imaginez: vous vous baladez sur les quais de San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais son regard se fige, elle devient livide. Ce qu'elle va finalement vous dire, vous auriez préféré ne pas l'entendre. A partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle.
C'est ce qui va arriver à Jonathan. A la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d'expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie...
Mes impressions
Ce roman est ma première lecture de Laurent Gounelle, il m'a été offert par Emilie, que je remercie du fond du coeur, car elle m'a ainsi permis de faire une belle découverte, j'en suis ravie. Une histoire qui fait du bien, qui nous fait nous questionner, de façon positive.
Après "l'annonce" de sa mort à venir faite à Jonathan par une bohémienne, celui-ci, tellement perturbé, ne pouvant se confier à sa femme dont il est séparé depuis peu, décide de prendre quelques jours de vacances et file se réfugier chez sa tante Margie. J'ai beaucoup aimé ce personnage de la "Tatie", tout en sagesse, même si par moments, elle m'a un peu agacée avec son côté "donneuse de leçon".
A partir de ce moment, les choses se mettent en place, la vie de Jonathan change, le personnage évolue, se laisse séduire par toutes les pensées positives que lui distille sa tante. Peu à peu, le bien et le vrai se frayent un chemin à travers les méandres de la vie de jonathan, et cela fait un bien fou au lecteur. (en tous cas à moi!)
Le tout est bien ficelé, l'auteur utilise une tierce personne, Ryan, qui passe son temps à observer et filmer les protagonistes de l'histoire, et qui bien malgré lui, deviendra un élément central au dénouement de tout cela. J'ai vraiment apprécié le dénouement de l'histoire, et surtout la symbolique qui s'en dégage (mais là je ne vais pas plus loin sinon...)
Finalement, qu'est-ce qui est le plus important pour nous dans la vie, c'est quoi "être heureux"? De quoi retire-t-on le plus de "bien être"? J'ai aimé aussi dans ce roman le rôle donné à la nature, l'importance qu'elle revêt quand il s'agit de se recentrer sur soi, puis sur sa relation aux autres.
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p. 59 "Il prit possession de la chambre qu'elle lui dédiait, une jolie chambre au premier étage de la maison, avec des murs blancs, des meubles au charme désuet peints dans des tons pastel, une atmosphère vaguement confinée. [...] Sur la table de chevet traînait un livre de Karl Jaspers."
p.60 "- Tu me rappelles trop mon premier mari! Lui aussi voyait la vie comme un combat permanent, une résistance de chaque instant. Mon éternelle bonne humeur le rendait fou. Il me voyait chanceuse, épargnée par le sort, alors que lui devait se battre au quotidien contre les tuiles qui lui tombaient dessus. Ce n'est qu'à la fin de sa vie qu'il réalisa que la plupart de ses ennuis étaient la conséquence de sa vision du monde, pas la cause..."
p.69 "- La nature nous rend ce que la société nous a confisqué.
- Quoi?
- Notre complétude.
- Euh...tu peux préciser, s'il te plaît?
- Nous sommes des êtres complets et la nature nous amène à le ressentir profondément, alors que la société crée en nous le manque. Elle sait nous faire croire et nous faire ressentir qu'il nous manque quelque chose pour être heureux. Elle nous interdit d'être satisfaits de ce que nous avons, de ce que nous sommes. Elle ne cesse de nous faire croire que nous sommes incomplets."
p. 95 "- [...] imagine : quelqu'un exprime une idée qui te semble totalement fausse, voire choquante.
- [...]
- Si tu t'opposes à lui et attaques son idée, qu'est-ce qui va se passer? Tu vas le vexer, donc tu l'obliges à défendre son point de vue pour éviter de passer pour un idiot. Ca va cristalliser sa position et il ne pourra plus changer d'avis. En luttant contre son idée, tu l'as renforcée...
- [...]
- Au XVIIIè siècle, en France, la monarchie de l'Ancien Régime a lutté par la censure contre les philosophes des Lumières, et cela n'a fait que renforcer le mouvement qui finit par déboucher sur la révolution de 1789.
- [...]
- En Russie à l'aube du XXè siècle, poursuivit Margie, la police du tsar persécutait tous les contestataires qu'ils soient socialistes ou libéraux. Cela ne fit qu'alimenter l'exaspération qui finit par servir les communistes en 1917.
Première phrase : "Prendre le mal à la racine"
Dernière phrase : "Entre les brins d'herbe devant elle, juste là, sous ses yeux, il y avait, vrai de vrai, un trèfle à quatre feuilles."