13 mars 2023
Joséphine Baker une danseuse libre - Sylvie Misslin et Charlotte Molas
- Titre : Joséphine Baker une danseuse libre
- Autrice : Sylvie Misslin
- Illustratrice : Charlotte Molas
- Editions : Amaterra
- Date de parution : 23 septembre 2022
- Nombre de pages : 48
- ISBN : 978-2368563038
L'autrice
(Clic sur la photo pour accéder au site de sylvie Misslin)
Née à Mulhouse en 1963, Sylvie Misslin a exercé le métier d'orthophoniste pendant de nombreuses années avant de se consacrer à l'écriture de livres pour la jeunesse. Elle vit près de strasbourg.
L'illustratrice
Charlotte Molas vit et travaille entre Paris et Biarritz. Auparavant graphiste, elle rejoint l'agence illustrissimo en 2015.
Quatrième de couverture
1925. Joséphine débarque en France. C'est le début d'une incroyable aventure. Dans un tourbillon de gaieté et d'énergie, la petite fille des faubourgs pauvres de Saint-Louis, Missouri, deviendra une immense vedette mais aussi une femme engagée, prête à se battre pour défendre ses valeurs.
Mes impressions
Un très bel album dans lequel Sylvie Misslin nous raconte la vie de Joséphine Baker de son enfance « pas vraiment rose » à Saint Louis dans le Missouri jusqu’à ses dernières années monégasques.
Les illustrations de Charlotte Molas, très géométriques et colorées, donnent le ton et sont en osmose avec l’histoire. La géométrie pour les nombreux écueils, difficultés et embûches qui ont parsemé le chemin de vie de Joséphine Baker, sa naïveté et sa gentillesse aussi, les couleurs vives pour le spectacle, la vie toujours célébrée et sa « famille arc-en-ciel ».
À travers l’histoire de Joséphine Baker, c’est aussi sa grande humanité qui nous est racontée. Son engagement au côté des résistants pendant la seconde guerre mondiale : « C’est la France qui m’a faite, je suis prête aujourd’hui à lui donner ma vie. » (p.28) Mais aussi son propre combat dans la lutte contre les ségrégations raciales. Quand, très célèbre en France, elle retourne chanter dans son pays, elle exige que chacun, quelle que soit sa couleur de peau, puisse assister à son show. Elle répondra aussi à l’appel de Martin Luther King des années plus tard, le 28 août 1963 à Washington. À cette occasion, elle délivre un conseil aux plus jeunes présents dans la foule venue écouter les discours : « Vous devez vous instruire. Vous devez aller à l’école pour apprendre à vous défendre avec un stylo et non avec une arme. » (p.43)
Joséphine et son mari Jo Bouillon vivront des années heureuses au château des Milandes en Dordogne où élèvent leurs nombreux enfants, adoptés aux quatre coins du monde. « Chaque nourrisson a une nurse pour lui seul. À l’âge d’apprendre à lire les enfants fréquentent l’école du village et un précepteur leur apprend la culture de leur pays. À celui du collège, ils sont inscrits dans un pensionnat suisse. » (p.39)
Quand il s’agit d’aider les autres Joséphine ne peut être raisonnable. Peu à peu sa fortune s’amenuise, les disputes avec Jo se font plus fréquentes jusqu’à leur séparation. Le château des Milandes est vendu et Joséphine se retrouve sans abri. C’est une compatriote, la princesse Grace de Monaco, qui l’accueille, avec ses douze enfants, dans la principauté.
Un magnifique album, très bien documenté, qui raconte l’histoire de Joséphine Backer avec beaucoup de poésie.
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p.20 « Le 25 septembre 1925, les vingt-cinq artistes de la Revue nègre embarquent sur le Berengaria. Ce transatlantique traverse l’océan en une semaine à peine ! À l’arrière du bateau, appuyée à la rambarde, la jeune danseuse regarde la statue de la Liberté s’éloigner. Son cœur bat la chamade. Et si les français ne l’aimaient pas ? »
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